PAPA ou MAMAN C'est les enfants qui choisissent, ou Pas ?
PAPA OU MAMAN
DE Martin BOURBOULON
Synopsis :
Florence et Vincent Leroy ont tout réussi.
Leurs métiers, leur mariage, leurs enfants.
Et aujourd’hui, c’est leur divorce qu’ils veulent réussir.
Mais quand ils reçoivent simultanément la promotion dont ils
ont toujours rêvée, leur vie de couple vire au cauchemar.
Dès lors, plus de quartier, les ex-époux modèles se déclarent la guerre,
et ils vont tout faire pour NE PAS avoir la garde des enfants.
QUESTIONS À LAURENT LAFITTE
QU’EST-CE QUI VOUS A ATTIRÉ DANS CETTE AVENTURE ?
Marina Foïs étant déjà attachée au projet, j’étais content de pouvoir travailler avec elle. Par ailleurs, le pitch m’a tout de suite fait rire. Le risque, quand on part d’une idée aussi acide, c’est que le scénario la dilue dans un ensemble moins caustique et que l’on soit déçu. Mais Matthieu et Alexandre, les auteurs, sont parve- nus à garder un côté irrévérencieux sans tom- ber dans le piège du trash qui, au contact des enfants, serait devenu antipathique. Ils ont su trouver un équilibre pour faire un film popu- laire qui sort des schémas bienveillants de la plupart des comédies françaises. Pour y arriver, ils ont eu la bonne idée de créer un «sous-pit- ch» évoquant un couple qui divorce mais n’ose pas le dire à ses enfants. Pendant la première demi-heure, cela créé une empathie avec les personnages et ça évite au pitch de s’essouffler avant la fin du film.
CONNAISSIEZ-VOUS MARINA FOÏS DEPUIS LONGTEMPS ?
À 17 ans, on avait joué ensemble «Les carnets de Camus» au cours Florent. Notre complici- té est née à cette époque. Marina est très vive et elle me fait beaucoup rire. J’aime sa façon d’avoir une grande finesse d’esprit, une analyse psychologique (presque psychanalytique) des choses et en même temps un humour potache, une capacité à rire de choses complètement futiles. Dans le travail, nous étions vraiment à l’unisson. Après avoir participé activement à la préparation du film à travers beaucoup de lectures, sur le plateau on a conservé cette li- berté. Nous sommes deux perfectionnistes, surtout sur des comédies parce qu’on sait que l’humour ne tient qu’à un mot, un tempo. Et le baromètre, c’est le rire : si moi je ris, ça peut potentiellement faire rire d’autres gens. C’est mon seul indicateur réel
QUESTIONS À MARINA FOIS
QU’EST-CE QUI VOUS A ATTIRÉ DANS CETTE AVENTURE ?
J’ai aimé l’idée et j’ai aimé le ton.
J’y ai vu un terrain pour faire une comédie à l’Américaine, une comédie de situation, avec quelque chose de transgressif... porté par des personnages désespérés, à bout, perdus, que leur folie rend drôles mais qui ne sont pas «comiques».
J’aime d’autant plus ça que les personnages sont au départ des gens normaux, pas des archétypes.
Il y avait une base de vérité dans ce scénario, avec de vrais enjeux, de vrais sentiments, une vraie famille et des métiers concrets. Moi je ne crois pas à la technicité de la comédie mais à la vérité : si l’histoire n’est pas ancrée dans le réel, le dérapage ne marche pas.
Et Martin Bourboulon était obsédé (entre autres) par l’élégance, celle de l’image et des acteurs, et par la crédibilité. Il était très atta- ché au sérieux et au réel, et à la sincérité bien sûr, comme base pour poser les situations, à l’intérieur desquelles on avait droit à tous les débordements
QU’AIMEZ-VOUS CHEZ LAURENT LAFITTE ?
Nous nous connaissons depuis longtemps, je l’ai quasiment vu naître même si je suis beau- coup plus jeune que lui. Dix ans nous séparent, je crois.
Ça fait des années qu’il me fait rire dans la vie. Il est incisif, rapide, il a un sens de la formule diabolique, un humour très noir qui me fait ter- riblement rire...
Et puis il est élégant, racé, ce qui lui permet d’être terriblement grossier sans jamais être vulgaire. Parfois il est même carrément dégueu- lasse et j’aime ça.
Il a un sens de la répartie assez humiliant, je crois qu’il ne m’est jamais arrivé d’avoir le der- nier mot.
Et puis je le trouve sexy (j’accorde beaucoup d’importance au physique) et je crois que c’est important de désirer un peu son partenaire. Un minimum. Un peu. C’est plus agréable quand on doit se lever très tôt pour tourner