23 May

JIMMÝS HALL , Ken Loach au sommet de son Art

Publié par Bonnay Jean-Luc  - Catégories :  #JLBMyHospiFriendsCannes2014, #sélection officielle, #compétition, #cinéma irlandais, #cinéphile cancer

Un très beau film, Une mise en scène parfaite, de l'émotion, de l'authenticité , de l'humour , KEN LOACH nous fait découvrir un événement historique de l'histoire Irlandaise , De mon goût ce film ne devrait pas être oublié au palmarès samedi soir , par exemple le Prix d'interprétation pour l'acteur BARRY WARD dans le rôle de JIMMY

Deux questions à Ken LOACH

Comment les gens du coin ont-ils réagi en apprenant que vous souhaitiez raconter une histoire propre à leur région ?
Ils ont été extrêmement accueillants. Nous avons fait appel à de nombreux jeunes gens pour les besoins du film, et ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Ce qui est formidable, c’est qu’ils n’étaient pas du tout cyniques, mais ouverts, généreux et totalement investis. Ils ont bossé comme des dingues et leur bonheur était communicatif.
Comment avez-vous choisi les acteurs ?
Nous avons essayé de trouver les interprètes sur place, mais il n’y avait pas suffisamment d’acteurs professionnels. Du coup, nous avons dû élargir nos recherches. Ce fut un long processus : nous avons auditionné autant de gens que possible, en réalité tous ceux qui s’intéressaient au projet. Kathleen Crawford, la directrice du casting, sait parfaitement s’y prendre pour piquer leur curiosité. Encore une fois, nous avons tâché de recruter les comédiens sur place, parce que le sentiment d’appartenance régionale est une dimension fondamentale dans le film, qui ne concerne pas seulement les acteurs principaux et les figurants. Tous ceux qui ont participé au film avaient cela à cœur, et – je l’espère – se sont consacrés au projet corps et âme. À mon avis, ça se voit toujours quand les acteurs ont été recrutés par une agence de casting. C’est l’assistant-réalisateur qui leur donne leurs consignes, et puis le réalisateur dirige les acteurs derrière son combo. On ne peut pas travailler comme ça. Enfin, on peut, mais ça se voit à l’imageQu'est-ce qui vous a donné envie de raconter l’histoire de Jimmy Gralton ?

C’est une histoire d’une grande richesse, qui remet en cause l’idée que la Gauche est moribonde, déprimante, et hostile à l’humour, au plaisir et à la fête. Cette histoire montre également à quel point la hiérarchie de l’Église est prête à faire bloc avec le pouvoir économique. C’est ce qui s’est passé avec Jimmy Gralton, et c’est encore le cas aujourd’hui. L’Église et l’État sont devenus des agents de la répression. Dans le cas présent – et bien que ce soit à peine mentionné dans le film, faute de temps –, ceux qui pouvaient sembler progressistes ont régressé, à l’instar de De Valera, dont on pensait qu’il encouragerait la liberté de penser et la tolérance. D’ailleurs, sa première décision a été de rechercher l’approbation de l’Église et de la rallier à sa cause. Les principes étaient à géométrie variable au nom de la realpolitik.

Après LE VENT SE LÈVE, JIMMY’S HALL est-il le deuxième volet d’un diptyque consacré à l’Irlande ?

L’histoire se déroule dix ans plus tard exactement, et à un moment donné dans LE VENT SE LÈVE, un propriétaire terrien anglo-irlandais déclare : « Ce pays va devenir un trou perdu, infesté de prêtres », et il se trouve que c’est ce qui s’est passé. Depuis, le combat n’a jamais cessé. Désormais, l’Église a perdu beaucoup de crédit en raison des scandales, mais à l’époque où se déroule le film, le pouvoir de l’Église et des prêtres était incontestable et déterminait qui, au sein de la communauté, réussirait sa vie

JIMMÝS HALL , Ken Loach au sommet de son Art
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