26 Jul

Des Nouvelles du Bon Dieu ...à Beauvais Cinespace

Publié par Bonnay Jean-Luc  - Catégories :  #CinespaceBVS, #Beauvais, #CinéDingo, #Picardie, #Oise

Presentation par Christophe Carrière du film de Didier Le Pêcheur en sa présence

Le Dimanche 23 Août à 18h00 au CINESPACE de Beauvais

Pour lancer la semaine CinéDingo

Des Nouvelles du Bon Dieu ...à Beauvais Cinespace

LES INROCK'S EN PENSENT : "Un dénommé Nord et sa compagne Evangile, espèces de Bonnie & Clyde métaphysiques et franchouillards, écument une morne province à la recherche de Dieu en personne, en quête de réponses à un tas de questions fondamentales : la vie est-elle un roman ? Ou est-ce le contraire ? Comment savoir ? Et qui est le démiurge suprême qui tire les ficelles ? Les écrivains ? Notre Seigneur ? Le scénariste du film ? Hypothèse de comédie métaphysique,

Des Nouvelles du bon Dieu emboutit ses peccadilles existentielles dans un humour aussi noir que gouailleur, au carrefour dûment signalisé des routes Blier (pour le goût des bons mots et la structure narrative), Beineix (pour l’esthétique nickel comme dans un film publicitaire) et Caro/Jeunet (pour le recyclage postmoderne mais déjà vieillot d’objets et signes rétro). Autant dire, pas franchement l’idée de cinéma la plus ardemment défendue par notre maison. Le film met du temps à démarrer. Dans leur cavale théologique et dérisoire, Nord et Evangile (notons au passage la subtilité signifiante des patronymes) embarquent avec eux une suicidée ratée, un curé (qui sera rapidement défroqué), une contractuelle (qui sera rapidement décontractée). Les péripéties sexuelles de la bande donneront lieu aux meilleurs moments comiques du film ; pendant un temps, une mayonnaise légèrement surréaliste prendra. Puis retombera, Didier Le Pêcheur ayant autant de mal à boucler son histoire que son double/écrivain dans la fiction. Mais le problème des

Nouvelles du bon Dieu ne se situe pas tant dans les trous de sa narration, dans son "originalité" trop lourdement revendiquée ou dans sa propension convenue à railler l’Eglise et la police, cibles faciles et éculées, mais bien dans son impuissance de cinéma : un cinéma phagocyté par l’écrit et l’imagerie, une mise en scène illustrative à la remorque du scénario ­ exemple : quand la voix off raconte que "les personnages font grève sur une grève", le cinéaste les filme pléonastiquement immobiles sur une plage qui aboutissent à une enfilade de vignettes plus ou moins réussies plutôt qu’à un film. Didier Le Pêcheur n’est certes pas dénué de talent. On apprend qu’il a publié quatre romans, dont celui qui a fourni matière à son film. Ce n’est sans doute pas un hasard : en regardant Des Nouvelles du bon Dieu, on imagine bien Le Pêcheur en auteur de polar à la Série Noire où il semblerait plus à l’aise que derrière une caméra."

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